Vestiges des guerres

AU MOYEN AGE :

Les châteaux Robert le Diable et de la Roche Fouet (lien vers les pages: Le château de la Roche Fouet et Le Château Robert le Diable) ont joué un rôle au moment de la reconquête de la Normandie par le roi de France Philippe Auguste en 1204. Ces deux châteaux seront aussi utilisés pendant la guerre de cent ans.

EN 1870/1871 :

En Juillet 1870 la France a déclaré la guerre à la Prusse (qui deviendra l’Allemagne) .

Ainsi en Décembre 1870 et Janvier 1871 des combats ont opposé 1500 soldats français d’un bataillon de mobiles (ancien nom de fantassins) à 15000 prussiens, autour et dans le château Robert le Diable.

Un monument commémorant ces combats et ces pertes françaises a été érigé au pied du château en 1901.

Le monument appelé « Qui Vive »

Situation : Au pied du château Robert le Diable , GPS : 49,33891N / 0,9618462E

Pour plus de détails voir la page dédiée à ces combats de 1870 1871 (La guerre de 1870-1871).

EN 1914:

A Oissel le 15 et 16 Septembre 1914 des territoriaux français déjouent un raid Allemand qui avait décidé de détruire les ponts de Oissel pour isoler cette route vers Paris.

PENDANT 1939/1945 :

Les combats de la Londe en Juin 1940 furent la dernière et presque la seule poche de résistance que les allemands ont rencontrés au moment de la prise de Rouen au début de la seconde guerre mondiale. Une stèle se trouve au carrefour de la Maredote en forêt.

SITUATION : GPS : 49,33611N/0,97671E

Certaines grottes d’Orival ont été à priori le refuge de résistants ou de réfractaires du STO pendant la guerre 39/45.

Graffitis avec une date de Juin 1944

Dans plusieurs anciennes carrières, on retrouve des graffitis datants de cette époque.

Les troupes allemandes aussi occupaient certains lieux stratégiques dans la forêt.

Il y avait entre autres des batteries d’artillerie au Pavillon de la Londe, vers le château de la Roche Fouet et la Roche du Pignon . Le site dit de la Vigie au Catelier d’Orival faisait certainement aussi partie de ces lieux qui avaient une vue imprenable sur la boucle de la Seine vers Elbeuf.

Comme on peut le voir sur la carte ci-dessus elles contrôlaient aussi la route de Rouen Orival et avaient réquisitionné des caves abris creusées dans la falaise.

On peut voir que juste à côté d’autres caves abris ont servi de refuge à des Orivalais qui ont du être malheureusement aux premières loges au moment des bombardement alliés à l’origine de la destruction des ponts ferroviaires d’Elbeuf et aussi de leur village.

SITUATION : Au-dessus de l’ancienne gare de la Londe. GPS : 49,33525N / 0,91838E

Cette stèle sans nom et sans date particulière a été érigé pour la mémoire de faits terribles qui se seraient passés en forêt de la Londe à quelques centaines mètres d’ici :

Des résistants ou opposants politiques qui étaient emprisonnés à Caen ont été fusillés le 6 juin 1944 par les nazis à l’approche de la libération. Ils sont ainsi entre 70 et 80 à avoir été exécutés et enterrés dans la prison. Le 29 juin un commando nazi vient déterrer les corps et les emmène en camion. Les rares témoins dans la prison ne savent pas la destination du funeste convoi. A cette même date 5 bucherons voient dans la forêt de la Londe une colonne de fumée. Un feu gardé par des soldats allemands brule pendant 2 jours. Une fois les soldats partis des bucherons vont sur le lieu et ramassent dans les talus quelques objets dont deux alliances dont une avec des initiales. Ils témoignent de leur découverte et pensent qu’une horreur s’est passé près d’ici. Pour les historiens les corps de la prison de Caen avaient dû être cachés dans le Calvados. L’arrestation et l’interrogatoire d’un ancien Nazi âgé de 72 ans en 1980 a relancé l’histoire car il avoue à cette époque avoir supervisé et vérifié qu’il n’y avait plus de traces de la crémation de corps venant de Caen. Ce Nazi était basé à Rouen et il se rappelle que c’était dans une forêt assez proche de la ville sans pouvoir en donner le lieu exact. En recoupant les divers témoignages et les dates il est donc fort probable que proche d’ici une horreur du nazisme c’est produit. Mais le mystère reste complet sur le nombre et l’identité des victimes.

Le 26 Aout 1944 la 2° division du 2° corps canadien qui avait participé le 19 Aout 1942 à l’opération « Jubilée », un essai de débarquement à Dieppe, était à nouveau présente en Normandie aux abords de la boucle de Rouen. Leur mission était d’empêcher la retraite allemande qui essayait de traverser la Seine à Rouen et à Elbeuf. Ils devront ensuite libérer Rouen et poursuivre vers le Havre et Dieppe.

Mais du 26 au 30 Août les canadiens se sont heurtés à la 331°division de la Wehrmacht épaulée par des panzergrenadiers SS et des parachutistes qui ont établi une ligne défensive entre Moulineaux et Orival. Les combats sont terribles dans cet endroit escarpé et recouvert de forêt. Ils feront coté canadien 577 victimes. Dans la nuit du 29 au 30 Aout les allemands se replient car leur mission de retarder les alliés pour que leurs troupes puissent traverser la Seine est pratiquement atteinte.

Le 30 Aout les canadiens libèrent la rive gauche en passant d’un coté par Moulineaux et de l’autre par Oissel .

Il reste un vestige insolite de l’avancée des troupes canadiennes dans la forêt de la Londe. Un char a frotté contre les parois d’un tunnel ferroviaire lors de son passage. Le pilote devait avoir hâte de sortir de ce piège.