Dans la forêt de la Londe Rouvray a été créé un parcours de l’oppidum pour découvrir un site historique . Belle initiative , mais c’est quoi au juste un oppidum ?
Plan tiré du guide des sentiers pédagogiques autour de la maison des forêts d’Orival.
Situation : au-dessus d’Orival à côté du « nouveau monde ».
Mare aux anglais : GPS : 49, 3225174N / 1,005221 E
UN OPPIDUM C'EST QUOI ?
Avec la définition du dictionnaire cela ne va pas être beaucoup plus claire : Fortification de type celtique généralement aménagée en surplomb, protégée par des fossés et servant de refuge et de lieu de rencontre.
On va essayer d’aller un peu plus loin…
La figure ci-dessous est une hypothèse de reconstitution de celui d’Orival où l’on voit les portes, les remparts , les lieux de vie et leurs enclos et le Fanum (petit temple). On voit aussi que les falaises côté Seine étaient une belle protection naturelle.
Reconstitution tirée de Focus Forêts domaniales sur la métropole Rouen Normandie La Forêt de la Londe-Rouvray
Ces structures sont un peu les prémices de nos villes actuelles. Elles datent surtout des périodes celtiques ou gallo romaines (à la grosse louche -200 av J.C et +100 ap J.C).
D’ailleurs plusieurs de ces oppidums ont été appelés « camp de César » en France. Ce qui est une grosse approximation..(exemple celui de Sandouville).
Il y en a plusieurs connus tout au long de la vallée de la Seine ou en Seine Maritime ( Vernon , Caudebec en Caux, Fécamp…) .
En France celui de Bibracte sur le Mont Beuvray dans le Morvan est sûrement un des plus connu et le mieux étudié.
REVENONS AU SITE DE L'OPPIDUM D'ORIVAL.
L’oppidum d’Orival semble important par sa superficie (53,7 ha), par son emplacement et avec ce que les archéologues y ont trouvé.
Vu le nombre important de traces d’amphores (entre autres) on peut supposer qu’il a été un lieu d’échange commercial .
Il y a peut-être eu des liens avec le site archéologique de Pitres qui était un site d’importance à cette époque.
Son occupation se serait réduite ou aurait eu une fonction plus de sanctuaire (Fanum) après l’édification de Rotomagus (Rouen) qui bénéficiait de plus de facilité pour l’eau.
Le Site d’Orival qui nous intéresse a été classé au titre des monuments historiques en 1922
Grâce a un relevé LIDAR (cartographie par survol aérien avec un balayage laser) il a pu être cartographié en détail les différents accidents du relief sur ce lieu . Ensuite avec des relevés à pied il a été confirmé qu’il y avait 4 ou 5 enceintes avec 2 ou 3 entrées .
Le site est aussi associé à un barrage qui ferme le méandre de la Seine de l’oppidum jusqu’à Grand Couronne ( voir lien: Le Barrage du Rouvray)
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