L' église St Georges à Orival

L’église semi-troglodyte St Georges à Orival se trouve sur la route qui va d’Orival vers Elbeuf (GPS : 49,30579N / 0.99256 E).

St georges et falaiser

 

St georges general r

Depuis la prise de vue pour cette carte postale, le château du Pavillon a en partie été détruit et la forêt a reboisé les coteaux.

Generale ap r

La construction remonte à la fin du XII° siècle à l’époque des ducs de Normandie. Il reste à la base des murs, des piliers et des contreforts, des pierres de cette époque.

L’église, sous la protection de St Georges, saint patron de l’Angleterre, ne fut en 1268 qu’une simple chapelle qui selon certaines traces écrites indiquent qu’elle était paroissiale.

Elle est remaniée au XVI°. Un éboulement de la falaise l’a détruite en grande partie en 1684. On finira de réparer la toiture en 1733.

En 1788 on l’agrandit en creusant sur environ 250 m2 dans la falaise. Ce qui en fait une église semi-troglodyte, dont le clocher, indépendant de l’église, est posé sur le rebord de la falaise.

Clocher r

En 1794 des jacobins avec des idées révolutionnaires ont planté un arbre de la liberté dans l’église et ont coiffé le sommet du clocher d’un bonnet phrygien.

En 1801 la voute lézardée fut reconstruite. Mais en 1842 on utilisa la dynamite pour attaquer la roche et agrandir l’édifice avec entre autres quelques dégâts sur le mobilier.

La cloche de 600 kg fondue à l’origine en 1520 et refondue en 1583 provient de l’église disparue de St Etienne des tonneliers à Rouen.

L’édifice est inscrit aux monuments historiques depuis 1927.

A l’intérieur il y a quelques vestiges anciens :

La chaire qui servait au curé pour son prêche date de 1728 et est l’œuvre d’un menuisier rouennais.

Une statue de Ste Marguerite en bois datant du XV° provient d’une ancienne chapelle qui devient une léproserie au XIII°.

Une statue de St Georges, patron de l’église, aussi en bois datant du XV°. Ce saint était souvent invoqué pour protéger des épidémies récurrentes. Ce qui a sûrement un rapport avec l’ancienne léproserie.

Deux autres statues (St Jean de la croix et Notre Dame du Mont Carmel) proviennent d’une confrérie religieuse qui était basée à Orival.

Pieta r

Notre Dame des douleurs est une pietà polychrome du XV°.

St expedit 1 r

Une autre statue en pierre badigeonnée du XVIII° représente St Expedit qui est le patron des causes pressées.

St expedit 2 r 

Il est invoqué pour résoudre les affaires urgentes ou dans les procès qui s’éternisent. Il est aussi le patron des écoliers, des hommes d’affaires, et des candidats au permis de conduire. Son culte semble encore très vivace actuellement dans cette église.

Lutrin r

On peut voir aussi un aigle lutrin en bois peint et doré du XVII°. Cet objet servait de support au livre des évangiles. Sa forme d’aigle rappelle le symbole de St Jean l’un des évangélistes. Ses ailes déployées servent de support au livre placé sur son dos.

     Habit 2 r   Habit 1 r

Lors d’une journée du patrimoine, ont été exposés d’anciens habits sacerdotaux.

Suivant les périodes liturgiques (Noël, Pâques) ou certains sacrements (enterrement, mariage …) le prêtre s’habillait d’une de ces chasubles de couleur et de décor différents.

Sacristie 1 r

Ces vêtements et les objets servant au culte sont rangés dans la sacristie, pièce attenante à l’église. Elle était exceptionnellement ouverte pour cette occasion.

 

Une partie du cimetière est attenante à l’église.

Cimetiere 1

Il a été fouillé dès le XIX° siècle et on y a trouvé beaucoup de tuiles romaines ainsi qu’une sépulture de guerrier franc.

Une autre partie du cimetière surplombe la première partie

Cimetiere 2 r

Il y a plusieurs tombes datant des guerres 14/18 et 39/45.

Orival a beaucoup souffert des bombardements alliés qui visaient les passages sur la Seine.

   Tombe 1871 1r   Tombe 1871 2r

Tout en haut de ce cimetière, cachée sous la végétation se trouve une tombe oubliée où sont ensevelis plusieurs allemands qui ont péri pendant la guerre de 1871. Pour plus d’informations sur cette guerre vous pouvez aller voir une page évoquant cette guerre (lien: La guerre de 1870-1871).

 

A droite de l’entrée de l’église démarre un chemin qui permet de suivre un chemin de croix monumental qui remonte sur le coteau.

   Chemin de croix 1 r   Chemin de croix 2 r

Ce chemin de croix a été édifié de 1940 à 1958 à l’initiative de M Michaux avec l’aide d’enfants d’Orival, de scouts de France et d’élèves du lycée Fénelon.

14 stèles sont érigées sur un parcours d’environ 700 m. Il a fallu monter à la main environ 120 tonnes de matériaux pour cette construction. Les bas-reliefs qui relatent les passages de la crucifixion de Jésus (Passion du Christ) ont été sculptés par Raymond Delamare.

Sur ce chemin on a une vue sur le clocher de l’église et de là un panorama sur la Seine.

Eglise st georges ap r

BIBLIOGRAPHIE :

https://www.visiterouen.com/edifices-religieux/eglise-saint-georges-2107/

https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/76-Seine-Maritime/76486-Orival/176005-EgliseSaint-Georges

http://www.rouen-histoire.com/Eglises/Orival.htm

La Seine Inférieure historique archéologique par M. L’Abbe Cochet.

Documents fournis lors d’une visite pendant les journées du patrimoine.

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