Les lignes ferroviaires:
Le long des routes et des chemins forestiers nous pouvons croiser des voies ferrées, des viaducs et des tunnels ferroviaires. Il y a un ancien nœud ferroviaire en pleine forêt avec deux lignes principales comme le montre le plan ci-dessous.
La ligne « Tourville Serquigny » (en bleu sur le plan) mise en service en 1865 passe dans le secteur par la Londe, Orival et St Aubin les Elbeuf. C’est une portion de la ligne Rouen Cherbourg passant par Caen.
Elle traverse la Seine par le viaduc d’Orival.
Ce pont qui était stratégique pour la traversée de la Seine a été détruit plusieurs fois pendant les dernières guerres . Les prussiens le font sauter le 30/12/1870 (ci-joint le lien vers la page dédiée: La guerre de 1870-1871).
Remis en service en 1872 il est détruit à nouveau le 9 Juin 1940 et sera remplacé par un pont provisoire pendant l’occupation.
Du 7 Mai au 29 Juin 1944 les alliés le bombardent . Il sera coupé rendant plus difficile le mouvement des troupes allemandes.
L’ancienne gare de la Londe est construite sur cette ligne en pleine forêt.
Gare de la Londe avant
Gare de la Londe actuellement
Cette gare n’est plus utilisée , mais la ligne ferroviaire est encore en activité.
La ligne dite de « Rouen Orléans » (en rouge sur le plan) est mise en travaux en 1877 et inaugurée le 07 Janvier 1883. Elle passe par Petit et Grand Couronne puis Orival, Elbeuf, Caudebec les Elbeuf, St Pierre les Elbeuf. Cette ligne a longtemps été demandée par les drapiers d’Elbeuf (idée de 1862) pour faciliter le transport vers les manufactures.
La portion entre Elbeuf et Rouen mesure 23 Kms mais a nécessité des travaux titanesques pour l’époque. Rien que dans la partie forestière il y a plusieurs tunnels et viaducs pour s’affranchir du relief accidenté . Le coût global avoisinait les 20 millions de francs de l’époque (équivalent à 80 millions d’Euros actuels).
Il y a eu un coût humain aussi important durant ces travaux. De nombreux ouvriers dont parfois des enfants ont été victimes d’accidents du travail parfois mortels. La volonté de finir cette ligne au plus vite a entraîné des conditions de travail déplorables.
Sur cette ligne la gare de Moulineaux permettait entre autre de desservir la Bouille ou la Maison Brulée par un service de diligence.
La gare de Moulineaux
L’arrivée du train en gare de Moulineaux
Actuellement cette gare est devenue une maison privée et la nature a repris ses droits sur les voies. Seule l’horloge sur l’arrière de la gare rappelle le rôle de cet ancien bâtiment.
Une station d’arrêt dite du "hêtre à l’image" est construite en 1899 en pleine forêt.
Il n’en reste plus que le chemin forestier d’accès et des traces de sol cimenté .
Comme le plan l’indique cette ligne n’a pas été plus loin que St Pierre les Elbeuf et n’a pas trouvé le succès attendu en parti dû au déclin de l’industrie textile à Elbeuf. Elle sera fermée au trafic voyageurs en 1965.
Une association de passionnés remet en service un train touristique de 1992 à 1997 entre Elbeuf et Petit Couronne.
Le train touristique
Le viaduc des 17 piles (en vert sur le plan) construit en 1881 est sûrement encore le plus spectaculaire des ouvrages construit pour ces lignes.
Le viaduc des 17 piles et celui des 7 piles en arrière-plan avant 1904.
Le viaduc des 17 piles vu du viaduc des 7 piles et le tunnel vers la gare de Moulineaux
Il permettait de faire un lien entre les deux lignes principales.
Il est long d’environ 250 m et haut de 25m . Tout comme son «petit frère » le viaduc des 7 piles, il est construit en briques rouges fabriquées à Infreville commune toute proche. Son coût a été de 645000 frs de l’époque (environ 2.5 millions d’Euros actuels)
Il est maintenant à l’abandon comme le reste de la ligne Elbeuf - Rouen.
A la libération les alliées avec leurs engins du génie créent une liaison entre les deux lignes principales au niveau des viaducs ( En jaune sur le plan) pour pallier aux destructions dû aux bombardements. Cela permettra d’acheminer du matériel entre le port de Cherbourg et le front de l’ Est.
Un chemin forestier en évoque encore la trace.
BIBLIOGRAPHIE :
Document : « à la découverte de la trame verte pays d’Elbeuf Orival . La Londe »
« Focus forêts domaniales sur la métropole Rouen Normandie : la forêt de la Londe-Rouvray »
Bulletin de la société de l’histoire d’Elbeuf N°2.
Petit clin d’œil à ma correctrice…Une professeur des écoles….de maternelle…….(on fait ce que l’on peut et parfois on peut peu !!!!!!!!!!!!!!)
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