La villa de la Maredote

La villa de la Maredote (on trouve aussi l’orthographe Mardote dans certains documents) est un des nombreux sites de l’époque gallo-romaine qui a été fouillé dans la forêt la Londe – Rouvray. À l'époque romaine, une villa était généralement un domaine rural formé par un bâtiment résidentiel et une série de dépendances secondaires. Voici les liens vers d’autres pages du site qui évoquent d’autres villas qui ont été fouillées aux alentours (la villa du Grésil : La villa du Grésil et la villa de la Mare du Puit: Le site de la Mare du Puits).
Dés 1910 un érudit local H. Saint Denis signale la présence de monnaies et de tuiles gallo-romaines au lieu-dit de la « Mardote ».

Carte maredote r

Ce site se trouve à l’Est du Château Robert le Diable (Le Château Robert le Diable) sur un plateau qui surplombe les coteaux descendants vers Moulineaux. 
GPS : 49,33857N . 0,97503E .

Dès 1958, C. Schneider, un historien amateur, est autorisé à fouiller ce site, car il risque d’être détruit par la construction de l’autoroute.
Il découvre des vestiges d’une maison d’habitation mesurant environ 9m40 sur 7m10 et d’un autre bâtiment, estimés être du II et III° siècles ap J.C. Il y a encore sur place une pancarte qui explique ses principales découvertes.

Pancarte r

Les fouilles de l’habitation ont permis de découvrir un hypocauste (ancien système de chauffage au sol). Des traces d’enduit peint de plusieurs tons ont aussi été retrouvées. De nombreux morceaux de tuiles de type gallo-romain prouvent que la toiture était « en dur ». Par contre des morceaux de charbon de bois mélangés à de l’argile laissent penser que les murs étaient en pans de bois remplis d’une sorte de torchis. Ils ont été probablement détruits par un incendie. La présence de verre fondu semble confirmer cette hypothèse.

Plan habitation

Plusieurs types d’objets ont été retrouvés par C. Schneider : des tessons de poteries, des tuiles dont certaines sont percées, des monnaies, des coquilles d’huitre, des épingles en os, du verre dont certains tessons sont fondus…Parmi les objets en fer : un couteau, une serpette et de nombreux clous ont été identifiés.
Ensuite les travaux de l’autoroute ont détruit des sépultures à incinération et en parti une mare pavée.
En 1968, des fouilles aux alentours ont été poursuivies et ont permis de trouver quelques traces de murs. Plus de 14000 tessons de poteries et une centaine de monnaies ont été recueillis sur ce site. Vues ces découvertes, une des hypothèses est que cette villa avait une activité artisanale tournée vers la poterie.
Un pic en silex approximativement taillé a aussi été trouvé. Il est possible que cet outil soit un outil de récupération et ne prouve pas à lui seul l’occupation du site à la période néolithique.

Releve lidar

Le relevé LIDAR en 2010 montre que les vestiges s’étendent sur une surface de 55m sur 33m de côté environ.

 

A part quelques pierres éparses, il n’y a plus grand-chose de visible sur place.

Reste 1 r

 

Reste 2 r

 

BIBLIOGRAPHIE :

Bulletin de la commission des antiquités de la Seine inférieure XXVII 1968-1969 pages 124-125
Bulletin de la société normande d’étude préhistorique XXXVII pages 11-14 et pages 38-41.
Boüard Michel. Circonscription de Caen. In: Gallia, tome 20, fascicule 2, 1962. pp. 419-429.
Rapport de fouille de la villa du Grésil par J. Spiesser 2013.

 

 

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